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Und die Moral, verdammt noch mal?

Der welsche Multimillonär und Essyist Metin Arditi hat für "Hebdo" ein flammendes Plädoyer für die Abschaffung der Pauschalsteuer verfasst. Ein Zeichen, dass die Diskussion auch in der Romandie nicht nur dem gängigen Links-Rechts-Schema folgt. Hier der Text im französischen Original.

26. Oktober 2014 von AL Sekretariat

El la morale, bordel?

Il figure dans les 300 plus grandes fortunes de Suisse. Et pourtant, Metin Arditi, écrivain, mécène, physicien et homme d’affaires genevois, juge sévèrement les forfaits fiscaux accordés aux contribuables les plus aisés de pays que nous appelons «amis».

A quoi tient la force d’un pays? De quoi dépend sa capacité à assurer le bonheur de ses citoyens? A exercer son libre arbitre? En un mot, à être indépendant? Ce ne sont ni son argent ni sa puissance militaire. C’est sa fibre morale. Sa capacité à se dresser pour défendre ses valeurs. L’histoire abonde d’exemples de pays qui ont fait les frais d’avoir oublié cette vérité. Les Etats-Unis, forts d’une armée de 500 000 hommes, ont combattu durant dix ans le Nord-Vietnam, l’ont bombardé tant qu’ils ont pu, avec tout ce qu’ils ont pu, napalm compris. Ils avaient en face d’eux des gens qui souvent se battaient nu-pieds. Qui a gagné la guerre? Les Nord-Vietnamiens. Ils luttaient pour leur indépendance, cette lutte avait une valeur, et dans cette valeur ils ont trouvé la force. Machiavel le dit: le nerf de la guerre, ce n’est pas l’argent, ce sont les hommes.

Les forfaits soulèvent une question morale

C’est entendu, les forfaits fiscaux ramènent de l’argent. Mais ils soulèvent une question d’ordre moral, et l’éluder serait contraire à nos intérêts économiques à long terme. Car en quoi consistent-ils? A pirater par des facilités fiscales de riches contribuables de pays que nous appelons «amis», et qui sont souvent dans des situations économiques bien plus défavorables que la nôtre. Nous n’agissons pas dans une logique de Robin des Bois: nous prenons à de moins riches pour donner à nous-mêmes, qui ne sommes pas aux abois. Sur le plan moral, ces arrangements sont indéfendables. On nous explique que ne pas payer son impôt dans son pays revient à voler l’Etat, ce qui est juste. Mais on ne se gêne pas pour inciter l’étranger à faire cela exactement, à l’égard de son pays à lui, pour autant qu’il vienne chez nous, où on ne lui prendra qu’un petit bout de ce qu’il aurait payé chez lui. Ce n’est pas glorieux.

Le vrai coût est caché

Il y a là, pour notre pays, deux coûts possibles. Le premier est d’ordre tactique, dans nos rapports d’Etat à Etat. Il n’est pas mince, nous le constatons tous les jours, à lire les tribulations pathétiques de nos dirigeants dans leurs négociations d’accords fiscaux avec l’étranger. Mais le vrai coût est caché. Il est d’ordre moral. Une telle politique peut-elle ne pas avoir d’impact sur notre système de valeurs, fondé sur la dureté à la tâche, le goût du travail bien fait, la fiabilité? La question est centrale: dans le long terme, ce sont ces valeurs qui garantiront aux citoyens de notre pays la meilleure vie possible. Ces valeurs, et certainement pas les revenus générés par les forfaits fiscaux. Jamais.

L’embarras de Widmer-Schlumpf

Bizarrement, l’argumentation de la ministre Widmer-Schlumpf n’aborde pas cette dimension du problème. On est même frappé par l’embarras de sa prise de position, pour ne pas dire par sa pauvreté. Elle présente en premier rang «l’attractivité économique» de la Suisse. Parler d’attractivité économique au sujet de personnes qui, bénéficiant d’un forfait fiscal, seront ipso facto interdites d’activité économique, c’est ridicule. Mais il y a plus grave: nulle part n’est affronté le dilemme moral. Nous retombons dans le déni de réalité qu’a entretenu le Conseil fédéral durant trente années à propos du secret bancaire, et qui nous a menés à des redditions honteuses et répétées en rase campagne. Nous répétons, au rang suprême du pays, l’attitude de certaines banques qui se nourrissaient en mettant sur pied de vastes opérations de piratage fiscal, qui ont mis en péril leur survie, c’est-à-dire des dizaines de milliers d’emplois, et qui leur ont valu l’opprobre général. A elles et au pays tout entier… N’avons-nous rien appris?

Metin Arditi

Né à Ankara en 1945, en Suisse depuis l’âge de 7 ans, docteur en physique EPFL, il fait une carrière dans l’immobilier tout en créant la Fondation Arditi en 1988. Président de l’Orchestre de la Suisse romande de 2000 à 2013, père de la Fondation Les Instruments de la Paix-Genève, envoyé spécial de l’Unesco.

(Hebdo 23. Oktober 2014)

Et la morale, bordel? (Hebdo 23 octobre 2014, PDF)

Kategorie: Aktuell

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